La stratégie de protection contre le risque nucléaire
Le contexte actuel et le risque d'une guerre nucléaire est devenue un sujet d'inquiétude majeur. Le nuage radioactif suite à l'accident nucléaire des réacteurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl est dans tous les esprits. Mais la sûreté nucléaire fait partie intégrante de notre société depuis plusieurs dizaines d’année avec les centrales nucléaires.
Voici les différentes étapes de la stratégie de protection des populations :
- dans les zones immédiates à risque de rejets radioactifs : une campagne de distribution d'iode (iodure de potassium) est menée afin de limiter le risque radiologique ;
- en cas d'alerte, se mettre à l’abri pour se protéger de l’explosion et de la déflagration (un dizaine de kilomètre autour de l'épicentre de l'explosion atomique) ;
- rester connecter pour se tenir au courant (limiter les communications téléphoniques) ;
- prendre l’iode dès que l’instruction est donnée par les autorités pour limiter la contamination et l'irradiation ;
- se préparer à une éventuelle évacuation.
Quel est le danger principal d’un accident nucléaire ?
Le danger principal d’une explosion nucléaire est le risque d’être tué par l’onde de choc et la déflagration de l’explosion (zone concentrique la plus proche de l’explosion).
En outre, la radiation radioactive qui se libère dans l'air peut être extrêmement dangereuse pour la santé humaine. Elle peut causer des maladies graves telles que le cancer et les maladies du sang, ainsi que des malformations congénitales chez les enfants nés de femmes exposées à la radiation. Les radiations peuvent également endommager les sols et les récoltes, rendant les terres inhabitables pour des années voire des décennies après l'explosion. Les conséquences à long terme d'une explosion nucléaire peuvent inclure des problèmes de santé pour les générations futures et des coûts financiers importants pour les efforts de nettoyage et de décontamination.
Quels sont les dangers des radiations ?
Voici les principaux dangers provoqués par la radioactivité :
- Le danger principal de la radioactivité est lié aux retombées de particules radioactives qui sont responsables de différentes conséquences en fonction de la dose de radiations absorbées (brulures de la peau, perte des ongles et des cheveux, arrêt du fonctionnement des organes, mort dans d’atroces souffrances en quelques jours, ...) ;
- Le danger ultérieur des radiations est l’absence de mesures de protections adaptées et l’exposition aux iodes radioactifs qui peut être responsable de l’apparition de cancers de la thyroïde. L’iode radioactif se retrouve dans l’atmosphère et l’environnement (eau, air, sols, animaux qui seront ensuite consommés par l’homme, plantes et arbres, ...). Cette iode va finir par se pénétrer dans la thyroïde de l’homme, mais la fixation peut être empêchée par la prise d’iode (iodure de potassium) au bon moment, juste avant l’exposition à l’iode radioactive de l’atmosphère et de l’environnement.
Qu’est-ce que l’iode (iodure de potassium) ?
L’iode, aussi appelée iodure de potassium (KI), existe sous forme d’un comprimé solide de 65 milligrammes qu’il est possible de couper en 4 parties égales. La cure d'iode est habituellement réservé au maladie auto-immune et aux troubles thyroïdiens du métabolisme.
En cas de risque d'exposition à la radioactivité, il est recommandé de prendre une dose d'iode, car cela peut aider à prévenir la contamination radioactive de la thyroïde. La thyroïde est une glande qui se trouve dans le cou et qui est particulièrement sensible aux rayonnements radioactifs. Si la thyroïde est contaminée, elle peut produire des quantités excessives d'hormones thyroïdiennes, ce qui peut entraîner des problèmes de santé graves. Il est important de noter que la prise d'iode n'est efficace que si elle est effectuée avant l'exposition ou dans les heures qui suivent l'exposition. Il est donc important de connaître les procédures d'urgence en cas de risque d'exposition à la radioactivité.
Pourquoi prendre des pastilles d’iode (iodure de potassium) ?
En cas d'exposition à une forte dose de radiations, la prise d'iode peut aider à prévenir la formation de cancer de la thyroïde en saturant la glande avec de l'iode stable et en empêchant ainsi l'absorption d'iode radioactif. Cependant, il est important de noter que l'iode ne protège pas contre les autres effets potentiellement nocifs de la radiation, tels que les dommages aux organes internes et aux tissus. Il est donc important de suivre les instructions des autorités sanitaires en matière de protection en cas de menace nucléaire pour minimiser les risques pour la santé.
Quand dois-je prendre des pastilles d’iode pour bien me protéger ?
L’iode ne doit pas être prise sans l’instruction donnée par les autorités. De façon générale, la prise doit être faite en une seule fois, 1 ou 2 heures avant l’exposition aux radiations. Plus l’administration de l’iode est tardive, plus la perte d’efficacité est grande. Ainsi, la mise en œuvre rapide de cette mesure est d’autant plus importante.
L'iode doit également être pris en quantité suffisante pour être efficace. Une dose insuffisante peut ne pas protéger efficacement la glande thyroïde et une dose excessive peut causer des effets secondaires indésirables. Il est donc important de suivre les instructions des autorités et de ne pas dépasser les doses recommandées. Les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que les personnes souffrant d'affections thyroïdiennes ou de problèmes de santé sous-jacents, doivent consulter leur médecin avant de prendre de l'iode. La prise de l'iode ne doit pas remplacer les autres mesures de protection recommandées par les autorités en cas de risque d'exposition aux radiations.
Quelles doses d’iode dois-je prendre ?
La posologie d’iode à prendre pour se protéger des radiations dépend de l’âge. Il faut prendre :
- 16 milligrammes pour les nourrissons de moins de 1 mois ;
- 32 milligrammes pour les enfants de moins de 3 ans ;
- 65 milligrammes pour les enfants de moins de 12 ans ;
- 130 milligrammes pour les enfants et les adultes de plus de 12 ans.
La dose adulte est alors de 2 comprimés de 65 milligrammes.
La prise est unique, c’est à dire qu’il ne faut pas en reprendre ultérieurement. La radioprotection et la demi-vie de l'iode sont suffisantes. Renouveler l'ingestion d'iode est inutile et peut être responsables d'effets indésirables (atteintes thyroïdiennes).
Quelles sont les populations les plus vulnérables aux radiations ?
Le risque de cancer de la thyroïde est limité dans les populations de plus de 20 ans.
Ainsi, la prise d’iode doit être prioritaire pour :
- les enfants, ils ont un organisme en plein développement et une thyroïde plus petite qui accumule facilement l’iode radioactive ;
- les femmes enceintes et allaitantes, l’iode radioactive passe le placenta et dans le lait maternel.
Ces populations à risques ont possibilité de reprendre une dose d’iode 7 jours après la première prise pour améliorer la protection de la thyroïde.
Quelles sont les contre-indications à la prise de pastilles d’iode ?
Sauf avec de rares maladies du système immunitaire, il n’existe pas de contre-indications à la prise d’iode pour protéger sa thyroïde dans un contexte d’exposition nucléaire.
Cependant, il est important de noter que la prise excessive d'iode peut être nocive pour la santé, en particulier pour les personnes souffrant de troubles de la thyroïde ou de maladies du système endocrinien. Il est donc crucial de suivre les instructions données par les autorités et de ne pas dépasser la dose recommandée. Il est également important de consulter un médecin avant de prendre de l'iode, surtout si vous prenez déjà d'autres médicaments ou si vous avez des antécédents médicaux. Enfin, il est important de noter que la prise d'iode n'est qu'une mesure de protection temporaire et ne remplace pas les autres mesures de protection recommandées dans un contexte d'exposition nucléaire.
La prise de pastilles d’iode nécessite t’elle une surveillance médicale particulière ?
La prise d’iode nécessite une prise en charge médicale pour :
- les femmes enceintes exposées au-delà de 12 semaines de gestation ;
- les nourrissons de moins de 12 mois ;
- les femmes allaitantes,
- les personnes avec un antécédent de goitre ou de pathologie thyroïdienne (hyperthyroïdie aussi appelée maladie de Basedow ou hypothyroïdie).
En cas de doutes sur les éventuelles contre-indications à la prise d'iode, il est important de consulter un médecin pour évaluer les risques potentiels pour la santé. Il est également important de respecter les instructions données par les autorités en matière de prise d'iode en situation d'exposition nucléaire pour maximiser les bénéfices pour la santé.
Mis à jour le 11 février 2023 à 00:10