L’homéopathie est née en 1790 de la réflexion du chercheur allemand Samuel Hahnemann. Très controversé dans le milieu de la médecine, il a souhaité appliquer le principe des similitudes, une théorie évoquée la première fois par Hippocrate durant l’Antiquité. Cette théorie explique qu’un produit responsable de symptômes chez une personne en bonne santé pourra guérir une personne malade ayant ces mêmes symptômes.
La naissance de l'homéopathie
En 1810, S. Hahnemann définit les 3 piliers de la médecine qu’il vient de créer et qu’il explique dans son ouvrage « L’Organon de l’art de guérir » : la personnalisation du traitement, la similitude et la dilution.
La personnalisation du traitement repose sur le principe que chaque patient est unique et nécessite une prise en charge personnalisée.
La similitude repose sur le traitement de symptomes avec des médicaments homéopatiques produisant cet effet avant leur dilutions homéopatiques. S. Hanneman est celèbre pour avoir essayé sur lui même de l'écorce de quinquina qui guérissait de la malaria tout en reproduisant les symptomes de la malaria (fatigue intense, fièvre et toux).
La dilution est le principe de rendre la molécule chimique inofensive en la diluant au maximum dans de l'eau afin de preserver les propriétés thérapeutiques tout en éliminent le risque de toxicité.
L'homéopathie, la controverse scientifique
Très critiques sur cette théorie, de nombreux médecins allemands ne soutiennent pas S. Hahnemann qui n’a d’autres choix que de déménager en France. Dans cette période difficile, il est soutenu et il est suivi par de nombreux disciples qui partagent son enthousiasme et diffusent la bonne parole en présentant l’homéopathie comme une loi fondamentale de la nature. Ils n’hésiteront pas à parler d’un art divin que le monde scientifique essaie de faire taire par tous les moyens. Ainsi, la pratique de l’homéopathie prolifère en France et dans le monde jusqu’en 1838. Tant bien que mal, en contradiction avec l’avis hostile rendu par les institutions médicales française, il est créé la Société homéopathique de France. Cette fondation permet de maintenir la diffusion des savoirs de l’homéopathie et de défendre ses interêts. Cette médecine va survivre et se developper après la mort de S. Hahnemann qui survient en 1843.
L’homéopathie, une parenthèse française
En 1932, presque une décennie après la disparition de S. Hahnemann, les frères jumeaux et pharmaciens français Jean et Henri Boiron décident, afin de répondre à une forte demande du corps médical, de produire de façon industrielle les médicaments homéopathiques.
Après 80 ans d’années glorieuses, l’homéopathie française, qui faisaient exception sur le remboursement et la prise en charge par la sécurité sociale, se voit déremboursée par manque d’études scientifiques pertinentes qui peinent à démontrer son efficacité et son service médical rendu.
La mémoire de l’eau
Ce nom est donné à l’hypothèse de l’immunologue français Jacques Benveniste selon laquelle l’eau qui a été en contact avec certaines substances va conserver une empreinte de leurs propriétés, même si les substances ne sont finalement plus en contact avec l’eau. Cette hypothèse, réfutée par les instances scientifiques, aurait permis d'expliquer les propriétés thérapeutiques des médicaments homéopathiques.
Pour aller plus loin, consultez notre article : « Homéopathie : Quand et comment prendre ses granules ? ».
Mis à jour le 04 décembre 2022 à 17:02